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IGP Côtes de Gascogne – des vins blancs qui montent

Né de la crise de l’Armagnac et des milliers d’hectares dont les vignerons ne savaient que faire, l’IGP Côtes de Gascogne n’en finit plus de séduire. Depuis 30 ans, c’est une appellation qui monte, qui grimpe même, tirée par des caves dynamiques et des domaines connus qui ont su s’adapter à cette crise. Sa réputation s’est faite sur les vins blancs, mais elle produit également quelques rouges et rosés. Si 60% des volumes produits sont exportés, c’est une IGP qui est très présente sur tous les réseaux de distribution en France : grande distribution, cavistes, restauration… Et bien sûr, dans sur ma cave en ligne et dans mes box de vins !

Les raisons d’un tel succès ? Des vins faciles à boire, très fruités, peu chers et adaptables à de nombreuses cuisines.

carte géographique du terroir de l'IGP Côtes de GascogneDécouvrez le terroir de l’IGP Côtes de Gascogne

La zone géographique de l’IGP Côtes de Gascogne correspond au vignoble historique de l’Armagnac et s’étale sur 3 départements : le Gers pour 80% de l’IGP, le Lot-et-Garonne et les Landes. Le vignoble est délimité en 3 régions qui correspondent à 3 terroirs bien distincts issus de l’érosion des Pyrénées.

  1. Le Bas-Armagnac autour d’Eauze : occupe 2/3 de la surface. Les sols sont légers mêlant sable et argile. Ils sont reconnus pour produire des vins blancs expressifs et équilibrés.
  2. Le Ténarèze autour de Condom : les sol et sous-sol sont à dominante de calcaire et permettent aux cépages rouges d’exprimer leur qualité.
  3. Le Haut Armagnac autour d’Auch : c’est un secteur où la vigne est peu présente aujourd’hui. Les sols argilo-calcaires sont proches de ceux du Ténarèze.

Le paysage y est très vallonné ce qui favorise le drainage des parcelles. Les collines sont plutôt abruptes à l’ouest et douces à l’est. Le climat, tout comme son paysage est complexe :

  • influence océanique avec une pluviométrie régulière tout au long de l’année
  • influence méditerranéenne et son vent d’autan qui sèche l’humidité
  • influence continentale avec ses journées chaudes et ses nuits fraîches.

On y trouve encore beaucoup de polyculture : céréales, élevage, fruits et légumes.

 

Dégustez des vins de l’IGP Côtes de Gascogne

C’est le désamour des consommateurs pour les eaux-de-vie qui ont conduit les vignerons à se réinventer vers la production de vins blancs secs dans les années 1980. Avant cela, les vins produits étaient destinés à la distillation et issus de cépages traditionnels gascons comme le Colombard et l’Ugni blanc. Il faut s’imaginer que les vignes étaient travaillées de manière à produire du vin destiné à être distillé : la qualité était secondaire et le seul rendement avait une grande importance. On le comprend quand on sait qu’il faut 9 litres de vin pour faire 1 litre d’Armagnac !

Si les débuts ont été difficiles, car ni les vignes, ni les chais n’étaient adaptés à la production de qualité, les efforts fournis à la restructuration du vignoble et les investissements dans les caves ont conduit à la réussite du challenge. C’est d’abord la technique de vinification à froid qui a rassuré sur la qualité des cépages, Colombard en tête qui donne un vin vif et fruité. Les vendanges sont nocturnes pour être les plus fraîches possibles et la suite des opérations se fait à froid ou basse température et à l’abri de l’air : pressurage, débourbage, fermentation, soutirage, élevage. Cette technique permet d’extraire les nombreux précurseurs d’arômes très présents dans le Colombard, mais aussi dans les cépages plantés lors du renouveau :  les Petit et Gros Manseng et le Sauvignon.

Ce sont des vins dits techniques, dont la qualité provient d’un process d’élaboration rigoureux et reproductible. Ils sont souvent mis en opposition aux vins de terroirs qui expriment davantage le terroir par un rendement plus faible et une élaboration moins interventionniste. Alors, pourquoi proposer ce type de vin à la carte moi qui ne sélectionne d’ordinaire que des vins de vignerons artisans ? Parce que les vins sont bons ! Gourmands, équilibrés, fruités, ils ont aussi l’avantage d’avoir un petit degré, d’être peu cher et de qualité compréhensible par le plus grand nombre. Et puis j’ai trouvé un domaine qui m’a charmé : le Domaine de Pellehaut.

Un nouveau domaine sur ma cave en ligne et dans mes box de vin

Si c’est effectivement un gros domaine avec des installations au chai digne d’une cave coopérative, le travail à la vigne parait respectueux avec une vraie volonté de bien faire.
Mathieu et Martin Béraut ont fait de la polyculture présente depuis toujours un cercle vertueux : les céréales nourrissent les vaches, la litière produite associée au marc de raisin font un engrais naturel de premier choix pour les vignes. C’est assez unique !

Les vins que j’ai sélectionnés